Victime de ses insomnies elle se prend à le regarder dormir.
Dans la moiteur de cette nuit d’été il n’a pu supporter les draps de satin, il les a repoussés sur le côtés livrant aux yeux gourmands de sa prédatrice son corps hâlé et sans défense.
Elle ne résiste pas longtemps … voilà déjà que ses mains parcourent le corps de son bel éphèbe, elle se délecte du moindre centimètre carré de peau sous ses doigts.
Son corps nu bouillonne déjà de désir, ses tétons dressés trahissant son excitation grandissante.
Elle ne tarde pas, de sa bouche avide, à couvrir de baisers ce ventre si ferme, sa descente la mène vers l’objet de sa convoitise … sa langue s’attarde un instant sur ses lèvres en un geste de délectation avant d’œuvrer à éveiller son désir endormi … elle titille puis lèche et lorsqu’enfin ses lèvres se referment sur le sexe de son amant, qu’elle l’engloutit avec délice, l’homme s’éveille dans un soupir, haletant sous l’hardiesse dont il est la victime, très vite ses hanches donnent le rythme et c’est dans un râle animal que jaillit son plaisir dont la belle se nourrit du nectar sans en perdre une goutte.
Il sourit un instant puis la fait venir contre lui, le souffle court il effleure les lèvres humides de sa maîtresse puis poussé par le désir introduit sa langue entre ses lèvres entrouvertes. Ses mains s’égarent sur la poitrine gonflée, excitant plus encore les tétons déjà dressés, son baiser se prolonge jusqu’au cou provoquant des soupirs de désir, l’affamé continue la visite de ses contrées vallonnées et c’est avec ardeur qu’il mordille et caresse les monts jumeaux de ce paysage.
Son investigation le mène à ce ventre doux qu’il abandonne vite pour rejoindre avec joie le mont vénus, sur ses courbes lisses glisse sa langue et c’est avec autorité qu’il écarte les cuisses l’empêchant encore de s’en délecter pleinement.
Ses ongles s’enfoncent dans l’oreiller et elle ne peut contenir ses cris de plaisir tant la caresse buccale l’excite et la comble, quand enfin la jouissance vient la cueillir la voici déjà assaillie par sa verge de marbre qui pénètre sans difficulté son sexe trempé.
Elle agrippe instinctivement ses fesses et guide les mouvements qu’elle aime profonds et un peu brutaux, le rouge lui monte aux joues et elle oublie toute pudeur car c’est à haute voix qu’elle louange les exploits de son adonis.
Les mots ainsi lâchés les mènent à leur comble et dans leur danse obscène où les corps, les flux s’entremêlent … ils connaissent à nouveau la jouissance de la chair.
Morwen, 1er mars 2005
Accueil 
